• (enregistrement du 22/06/1940)

    de gaulle

     

     

     

     

     

     

    File:De Gaulle - à tous les Français.jpg

     

    «  Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un
    gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec
    l'ennemi pour cesser le combat.
     
    Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de
    l'ennemi.
     
    Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous
    font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au
    point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.
      
    Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? 
    Non !
     
    Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la
    France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
     
    Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire
    derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte.
    Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.
     
    Cette guerre n'est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n'est pas
    tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous
    les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens pour
    écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons
    vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
     
    Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se
    trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs
    armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d'armement qui se trouvent
    en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
     
    Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
     
    Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres. »
     

     



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  •  

    pétain
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    "Français !
    A l'appel de Monsieur le Président de la République,
    j'assume à partir d'aujourd'hui la direction du 
    gouvernement de la France. 
    Sûr de l'affection de notre admirable armée qui lutte,
    avec un héroïsme digne de ses longues traditions 
    militaires, contre un ennemi supérieur en nombre 
    et en armes. Sûr que par sa magnifique résistance, 
    elle a rempli nos devoirs vis-à-vis de nos alliés. 
    Sûr de l'appui des Anciens Combattants que j'ai eu 
    la fierté de commander, sûr de la confiance du 
    peuple tout entier, je fais à la France le don de ma
    personne pour atténuer son malheur. 
    En ces heures douloureuses, je pense aux 
    malheureux réfugiés qui, dans un dénuement 
    extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma 
    compassion et ma sollicitude. C’est le coeur serré  
    que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le 
    combat. Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire 
    pour lui demander s'il est prêt a rechercher avec nous,
     entre soldats, après la lutte et dans l'Honneur, 
    les moyens de mettre un terme aux hostilités. Que tous 
    les Français se groupent autour du Gouvernement 
    que je préside pendant ces dures épreuves et fassent 
    taire leur angoisse pour n'écouter que leur foi dans le destin 
    de la Patrie."
     


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