• Quand Iznogoud rencontre Haroun al Rachid à Bagdad...

     

     

    bagdad                                                

     

    Izngoud, le terrible vizir de la Bande dessinée...

    Perso-Iznogoud1

     

     

     

     

    Au temps du vrai Haroun al Rachid, le vizir s'appelait Ja'far ben Yahyâ Barmaki et fut décapité en 803 pour une liaison supposée avec la soeur de Haroun al Rachid, Abassa...

    Ja'far apparaît également dans plusieurs contes des Milles et une nuits...

     

     

     

    Haroun el Poussah (le gros) Haroun al Rachid
    perso-Haroun Harun_Al-Rashid_and_the_World_of_the_Thousand_and_One_Nights

    "Le calife Haroun al Rachid était le prince le plus généreux de son époque et le plus magnifique, la bouche très petite et les joues grosses et gonflées. [Son]  palais en entier n'était fait que d'une seule salle immense, percée de 80 fenêtres... Cette salle ne s'ouvrait que lorsque venait le calife; et alors on allumait toutes les lampes et le grand lustre et l'on ouvrait toutes les fenêtres, et le calife s'asseyait sur un grand divan tendu de soie, de velours et d'or, et ordonnait alors à ses chanteuses de chanter et aux joueurs d'instrument de le charmer de leur jeu... Et c'est ainsi qu'au milieu du calme des nuits et de la tiédeur douce de l'air parfumé aux fleurs du jardin, le calife se dilatait la poitrine..."

     

     
    "La pièce était entièrement tapissée de soie, et son plafond était en coupole. (...) La voûte au-dessus d’eux était un décor assorti,  avec ses cent caissons au moins, dont les parties creuses mêlaient l’or et le cristal,  sans parler des incrustations de pierreries diverses qu’on y avait ménagées. (...)
    Plus de cent serviteurs s’étaient répandus dans le jardin, aussi élégamment vêtus que de jeunes mariés et portant, sur leurs costumes, aux couleurs variées, des sabres retenus par des baudriers d’or. De jeunes garçons, cent au bas mot, tenaient à la main un cierge piqué de grains de camphre. Haroun al-Rachid avançait majestueusement (...). Vingt servantes le suivaient, resplendissantes comme des soleils, revêtues de robes les plus magnifiques qui soient avec des pierres précieuses qui étincelaient à leurs colliers comme à leurs diadèmes. Elles étaient occupées à pincer les cordes de leurs instruments (...)

     

    in "Les Mille et une nuits", XIIIe siècle

     


    Bagdad au temps des Abbassides

     

    « Al-Mansur en fit une ville ronde, la seule ville au monde connue dans le monde entier. La ville fut pourvue de quatre portes que le Calife nomma : porte de Kufa, porte de Basra, porte du Kurasan, porte de Syrie. Chacune des portes de la ville était munie d’une porte en fer à deux battants, haute et épaisse, d’un poids tel que pour en fermer ou en ouvrir une, plusieurs hommes étaient nécessaires. Le mur d’enceinte était entouré d’un avant-mur, protégé de l’extérieur par une digue, qui en faisait le tour, et qui était bordée d’un fossé, dans lequel l’eau était amenée par un canal. […] Au centre de la grande place s’élevait le palais, à côté duquel se trouvait la grande mosquée. Le palais n’était entouré d’aucune construction, hôtel particulier ou maison d’habitation. Tout autour de la grande place, se trouvaient les demeures des jeunes enfants d’Al-Mansûr, des esclaves noirs attachés à son service particulier, le trésor, l’arsenal, le ministère des correspondances. […]
     
    « C’est le centre de la terre, le nombril du monde. Bagdad est au cœur de l’Irak. C’est la cité la plus considérable qui n’a d’équivalent nulle part, ni en Orient, ni en Occident, en étendue, en influence, en prospérité, en nombre d’habitants. Tous les peuples ont un quartier à eux à Bagdad. Tous y font du commerce. C’est sans le moindre effort que les marchandises y passent et y sont transportées de façon continue de l’Occident, de l’Orient, des pays musulmans et des pays non musulmans. On se les procure si facilement qu’on pourrait croire que tous les biens de la terre sont dirigés vers Bagdad, que tous les trésors du monde y sont réunis. »

     

    D’après al-Ya’qûbi, Livre des pays, 892. trad. de G. Wiet Le Caire, 1937, p. 4-19.
    http://sourcesmedievales.unblog.fr/?s=Bagdad

    A télécharger, la fiche d'activité sur Haroun al Rachid et Bagdad :

     


     


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